A Chantonnay, il est un parc qui offre une peinture hors du temps, un panorama exquis sur une nature préservée. C'est un domaine, à découvrir lors des Rendez-vous aux jardins, du 5 au 7 juin.
Cèdre de l'Himalaya, noyer de Virginie, laurier du Portugal... Le voyage commence ici, par ces essences colorées. Quand le regard vient à se poser sur le domaine de l'Auneau, il plonge, dès la grande allée de robiniers, dans une peinture romanesque, où le temps n'a aucune prise. C'est un tableau du début du XIXe siècle, un parc orchestrant la vallée du Petit Lay.
Assise ici, sur un magistral promontoire, la villa-castel harmonise les lieux. La vérité, tout comme l'art, sont dans l'oeil du spectateur. Très vite, l'on vient à se demander comment un tel endroit échappe au monde qui l'entoure, et comme une carte postale, cristallise la beauté, les folies et les passions humaines.
Hubert David, dépositaire du domaine de l'Auneau. En fond, la villa castel.
L'Auneau, phare dominant la vallée du Petit Lay
4 juin 2009
2 avril 2011
Les fragrances des roses anglaises
Le domaine de l'Auneau a une longue histoire d'hommes et de femmes, des familles terriennes qui au fil des siècles, ont préservé, à leur façon, un parc et une vallée. Citons celui qui écrit un chapitre important de l'Auneau, le professeur Edouard Grimaux. Un protestant, agrégé de chimie, personnage atypique, proche de Clemenceau et du peintre Lauth Sand (fils de la femme de lettre George).
Le professeur tombe amoureux de l'Auneau, séduit par ce paysage de bocage vendéen, l'apprécie au moment des fermages. Il décide d'en faire un lieu de villégiature.
Son fils Georges a l'âme d'un voyageur. Il se lie notamment avec Linda Clarcq-Smith, issue d'une riche famille new-yorkaise. Des influences du père et du fils naîtra cette villa-castel, moderne et avant-gardiste. Une maison de maîtres, carrée, telle une villa italienne. A son fronton, gravé dans la pierre, 1899. Huit ans de travaux, dans un lieu difficile, accessible à travers champs et chemins terreux. Le professeur Edouard Grimaux ne profite pas de son « oeuvre », il meurt en 1900.
Quarante-six ans plus tard, c'est la famille David qui devient dépositaire de l'Auneau et de l'ensemble des terres. Un univers très protégé, reflet d'un atavisme terrien, avec une végétation dense et très présente autour des bâtiments.
Les années courent, il y a des remembrements faits « parfois » sans discernement, des tempêtes (1973, 1987, 1999), qui changent irrémédiablement les perspectives. Il y a surtout la main et l'influence des dépositaires, soucieux de préserver leur environnement.
Hubert David y voit une vocation, imagine des lignes de fuite, des paysages qui ne sont pas statiques. « Ce que j'aime, c'est l'ouverture vers l'extérieur, vers les êtres. Je n'aime pas les esprits rétrécis ». Là, des tilleuls, ici des robiniers, « pas de platanes, cela aurait écrasé les bâtiments. »
Hubert David se sent depuis toujours, habité par les lieux. « Lorsque j'étais en pension ou maintenant, lorsque je reviens de Paris, j'ai le même enthousiasme pour l'Auneau. Un rien m'enchante, le rythme des saisons, les fragrances des roses sur l'ancien mur du potager... »
Cet amour de la Nature, il le partage avec sa famille et avec André Bourasseau, ami jardinier, né dans l'ancienne métairie, maître d'oeuvre veillant sur l'âme de l'Auneau.
Loïc TISSOT.
Parc de l'Auneau - La P'tite Vadrouille - TV Vendée - 2022
Visite du parc de l'Auneau - France 3 Pays de la Loire - 20 juin 2018
Jardin du Château de l'Auneau - Silence, ça pousse ! 12 nov. 2018
Chemins de traverse : Domaine de l'Auneau - TV Vendée · 18 janv. 2016